Paris
Manifestation d’abord interdite, puis autorisée mais sous haute surveillance, en fait le quartier de la place de la Bastuille est devenue une énorme nasse sous contrôle policier.
La Compagnie de sécurisation et d’intervention (moto), il suffit de rajouter un type à l’arrière et ça devient les « voltigeurs » de 1986… A noter sur l’une des photos (voir le zoom) que l’un des policiers porte un bien étrange écusson, dont le symbole ressemble à une rune SS ou encore aux trois 7 des partisans de l’Apartheid sud-africain.
Manifestation sauvage
Après le cortège parisien entièrement nassé à Bastille, en début de soirée une manifestation sauvage part de la place de la République pour se rendre à Belleville. Jeu de cache-cache avec la police du petit cortège. Au bout d’une heure, la police se lance dans une chasse débridée aux manifestants dans tous le quartier.
« A l’angle des rues Saint-Maur et Oberkampf, Sébastien, fondateur de la commission SDF-Nomades à la Nuit Debout depuis le début du mouvement, qui courait en queue de manifestation à cause de son sac à dos, est visé par un CRS (…). Plusieurs coups de matraque à la tête et il s’effondre. Inconscient. Il recevra encore plusieurs coups aux jambes et dans le dos, ainsi qu’un sévère coup de pied de la part d’un deuxième CRS quelques secondes plus tard, comme l’attestent les vidéos tournées par des manifestants et des journalistes indépendants. » Source Gazette debout.
Bilan : une fracture au nez, sept points de suture sur la partie supérieure du crâne, une entorse au genou gauche avec une douleur allant du genou à la cheville et un traumatisme crânien à la zone H4 qui le rend particulièrement vulnérable. D’après l’hôpital, il lui faudra six mois à un an pour se remettre.
Un compte-rendu de la manifestation sauvage partie de Belleville a été publié par la Gazette debout.
Bayonne
Tabassage d’un militant anti-Loi Travail
Une cinquantaine de militant-e-s du Collectif Jusqu’au Retrait ont mené une action à la sous-préfecture de Bayonne. Il s’agissait de dénoncer la loi travail et les tentatives du gouvernement d’interdire les manifestations syndicales. La police avait clos les entrées de la sous-préfecture pour empêcher une occupation du bâtiment. Mais cinq militants de l’association Bizi ont réussi à pénétrer dedans, et ont arboré des panneaux anti-Loi Travail pendant prés d’un quart d’heure à l’intérieur. La police est intervenue pour les arrêter et les a traînés sur le sol.
« Par contre, une fois à l’abri du regard des journalistes, dans un couloir de la sous-préfecture, la police a couché, ventre et visage face au sol, un des cinq militants, Txetx Etcheverry, qui est un des principaux animateurs de Bizi.
Il a alors subi un passage à tabac en règle de la part d’un des policiers (que Txetx ne connait pas) qui s’en prenait personnellement à lui, en l’appelant Txetx et en lui disant « tu nous emmerdes, on en a marre de toi », etc. Le policier a donné de nombreux coups de matraque sur le dos et les jambes de Txetx, et alors que ce dernier était menotté dans le dos et toujours couché face au sol, et lui a infligé deux violents coups de rangers dans le visage. »
– Extrait du site Bizi